Abeilles 101

Les pollinisateurs jouent un rôle essentiel pour maintenir la vitalité et la productivité de l'agriculture, nous avons tout intérêt à protéger leur santé. Les abeilles et autres pollinisateurs aident les cultures à se développer et à prospérer. Au moins le tiers de l'alimentation humaine issue des cultures et des végétaux est tributaire de la pollinisation par les insectes, laquelle est effectuée principalement par les abeilles. En butinant de fleur en fleur pour récolter pollen et nectar, les abeilles transportent le pollen d'une plante à une autre, jouant ainsi leur rôle dans la pollinisation croisée.

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Les faits sur les abeilles

L'agriculture et les abeilles interagissent en symbiose. Les abeilles ont besoin de pollen et de nectar pour se nourrir, alors que plusieurs cultures ont besoin des abeilles pour leur pollinisation.

  • Quelles sont les données de base ?

    Il existe environ 20 000 différentes espèces d'abeilles dans le monde. La plupart sont des abeilles solitaires; seules quelques espèces forment des colonies. On retrouve près de 65 millions de ruches à travers le monde.

    Il reste probablement encore quelques espèces à découvrir et plusieurs n'ont pas été nommées ni étudiées sérieusement. Les abeilles vivent partout sur la planète, sauf dans les zones de haute altitude et les régions polaires. On retrouve la plus grande diversité d'espèces d'abeilles dans les régions chaudes, arides ou semi-arides, tout particulièrement dans le Sud-Ouest américain et au Mexique.

    Au Canada, il n'y a qu'une seule espèce utilisée pour la production de miel, soit l'abeille domestique européenne ou occidentale (Apis mellifera) . Il y a environ 7 000 apiculteurs et plus de 600 000 colonies d'abeilles au Canada, desquelles 60 % se trouvent dans les Prairies canadiennes (Alberta, Saskatchewan et Manitoba).

    Au cours des dernières décennies, le nombre de personnes impliquées dans la gestion des colonies d'abeilles a diminué au Canada. Toutefois, selon la FAO, le nombre de colonies d'abeilles domestiques dans le monde a augmenté d'environ 45 % depuis 1969, et cette tendance serait également observée au Canada.

  • Pourquoi les abeilles sont-elles si importantes ?

    Les abeilles sont d'une importance vitale pour la pérennité de l'agriculture canadienne car elles pollinisent un nombre important de nos cultures. On estime la valeur de leur contribution à l'agriculture à quelque 2 milliards $, et ce, uniquement pour le Canada.

    Sans la pollinisation par les abeilles, plusieurs maillons de la chaîne de valeur du secteur agricole subiraient des effets négatifs. Les consommateurs seraient également touchés et ne pourraient plus se procurer plusieurs des aliments qu'ils aiment et qui sont tributaires de la pollinisation par les insectes, dont certains fruits et légumes.

    mEn butinant de fleur en fleur pour cueillir pollen et nectar, les abeilles transportent le pollen récolté d'une plante à une autre, jouant ainsi leur rôle dans la pollinisation croisée.

    Au moins le tiers de l'alimentation humaine issue des cultures et des végétaux dépend de la pollinisation par les insectes pollinisateurs, et la majeure partie de cette pollinisation est effectuée par les abeilles, et plus particulièrement, par les abeilles domestiques.

  • Les abeilles sont-elles plus importantes pour la production de miel ou pour la pollinisation ?

    La valeur directe du miel produit au Canada est évaluée à plus de 100 millions $ tandis que la valeur annuelle de la pollinisation effectuée par les insectes pour l'agriculture est évaluée à environ 2 milliards $ au Canada et à plus de 200 milliards $ à travers le monde, et cela, sans compter la valeur de la pollinisation des plantes sauvages pour la biodiversité, laquelle n'est pas quantifiée.

    Chaque abeille produit environ le douzième d'une cuillère à thé (0,4 mL) de miel durant toute sa vie, mais une ruche productive (colonie) peut fabriquer et entreposer jusqu'à 910 grammes de miel par jour. Dans de bonnes conditions, une ruche peut produire plus de 100 kilogrammes.

    Ces simples statistiques ne témoignent toutefois pas complètement de l'importance cruciale de l'abeille domestique dans la production des aliments. Même si certaines denrées de base ne dépendent pas de la pollinisation par les insectes (blé, riz et maïs, par exemple), plusieurs types de fruits, de légumes et de semences ne pourraient être produits en quantité suffisante (pommes, amandes, bleuets, pêches, noix, etc.) et d'autres types tout aussi nombreux de fruits, de légumes et de semences ne pourraient tout simplement pas être produits sans la pollinisation par les insectes. La fonction de pollinisation est si importante que certaines abeilles sont maintenant élevées pour les services contractuels de pollinisation. Dans plusieurs cas, les abeilles sont ramassées, puis conduites à des milliers de kilomètres de distance par voie terrestre ou aérienne pour polliniser les cultures.

  • Quelle est la différence entre les abeilles domestiques gardées dans des ruches et les abeilles sauvages ?

    La plupart des espèces d'abeilles sont des abeilles solitaires; seules quelques espèces forment des colonies. La plupart des espèces d'abeilles sauvages contruisent des nids simples ou complexes dans le sol. D'autres espèces font ou utilisent des fissures dans les roches ou les tiges des plantes, des trous percés par les insectes et des galles sur les végétaux comme lieu de nidification. Parmi toutes les espèces, l'abeille domestique européenne ou occidentale(Apis mellifera)est l'espèce domestique la plus utilisée au monde pour l'apiculture. L'abeille domestique orientale (Apis ceranae) est également utilisée dans certaines régions d'Asie.

    La plupart des apiculteurs dans le monde sont des apiculteurs amateurs qui gardent quelques ruches. Seule une faible minorité d'apiculteurs élèvent les abeilles de façon commerciale.

  • Que peut-on faire pour aider les abeilles à prospérer ?

    Les études montrent que la création de jardins de plantes indigènes contenant différentes fleurs sauvages peut avoir un impact important sur la santé des pollinisateurs. Vous pouvez créer votre propre jardin pour les pollinisateurs ou planter simplement des plantes indigènes dans vos boîtes à fleurs.

  • Qu'est-ce qu'un traitement de semences pesticide ? Comment les néonicotinoïdes agissent-ils et quels avantages offrent-ils ?

    Les traitements de semences pesticides comptent parmi les moyens de protection des cultures les plus avancés et les plus respectueux de l'environnement.

    Le produit chimique est appliqué sur la semence sous forme d'enrobage avant le semis. Ce traitement permet à la plante de se défendre seule contre les ravageurs qui se nourrissent directement de la graine avant sa germination ou de la plantule fraîchement levée. Sans cette protection, les ravageurs endommageraient ou détruiraient les plantes, réduisant de façon importante le rendement et la qualité des cultures et gaspillant inutilement la capacité de production d'importantes quantités de sol et d'eau.

    Les néonicotinoïdes forment une famille d'insecticides. Trois matières actives sont utilisées dans les traitements de semences néonicotinoïdes au Canada : l'imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame (produit par Syngenta).

    Les traitements de semences néonicotinoïdes s'avèrent extrêmement précieux pour les agriculteurs. L'insecticide est absorbé et distribué dans la plante pendant sa croissance, agissant sur les insectes ravageurs qui se nourrissent de la jeune plante. Compte tenu de leur application ciblée et de leur absorption dans les tissus végétaux, les traitements de semences néonicotinoïdes réduisent le nombre de traitements requis et le volume de pesticide utilisé. De plus, l'application ciblée du pesticide sur la semence limite l'exposition et réduit les risques pour les insectes utiles, y compris les abeilles.

  • Quel lien existe-t-il entre les néonicotinoïdes et les pertes d'abeilles ?

    Ici au Canada, par exemple, le nombre de colonies d'abeilles domestiques en Alberta continue à augmenter en bordure des champs de canola, une culture traitée avec des néonicotinoïdes pour la protéger contre les dommages importants des altises. Au Canada, on n'a trouvé aucune corrélation entre les pertes d'abeilles durant l'hivernage, la production agricole et l'utilisation des néonicotinoïdes. Ainsi, les pertes d'abeilles durant l'hivernage en Colombie-Britannique sont très souvent supérieures à la moyenne nationale même si l'utilisation des néonicotinoïdes est très faible dans cette province, alors que dans les provinces où l'utilisation des néonicotinoïdes est la plus importante (Alberta et Saskatchewan), les pertes durant l'hivernage sont les plus faibles, en grande partie grâce à un programme proactif de lutte àl'acarien varroa.

    Des données similaires sont aussi disponibles ailleurs dans le monde. En Écosse, la santé des abeilles est mauvaise même si très peu de pesticides néonicotinoïdes y sont utilisés. Toutefois, une présence importante de l'acarien varroa est observée dans ce pays, ce qui pourrait expliquer le mauvais état de santé des abeilles.

    En France, le niveau des pertes de colonies est similaire dans les régions montagneuses et dans les zones agricoles.

    Pour un aperçu rapide de l'état de santé des abeilles dans les différentes régions du globe, cliquer ici.

    En Australie, les traitements de semences à base de néonicotinoïdes sont très utilisés mais on ne rapporte pas de détérioration importante de l'état de santé des abeilles. En fait, les apiculteurs australiens ont tiré profit de cela en expédiant leurs abeilles dans différents pays tels les États-Unis, pour offrir des services contractuels de pollinisation. Il n'est donc pas surprenant que le gouvernement de l'Australie soit désireux de protéger la santé des abeilles et qu'il se concentre prioritairement sur l'établissement de politiques visant à empêcher le Varroa d'envahir le pays et sur le développement de plans d'urgence pour éradiquer l'acarien varroa advenant son introduction en Australie.

    Au Madagascar où les néonicotinoïdes ne sont pratiquement pas utilisés, les apiculteurs ont subi de lourdes pertes d'abeilles depuis l'arrivée de l'acarien varroa dans le pays en 2009. En Suisse, plusieurs rapports font état d'une détérioration de la santé des abeilles dans les régions montagneuses bien que les néonicotinoïdes ne soient pas utilisés dans ces régions. À l'été 2012, le gouvernement de la Suisse a indiqué que les néonicotinoïdes n'étaient pas la cause de la détérioration de la santé des abeilles.

    L'Afrique du Sud et le Brésil font grand usage de pesticides à base de néonicotinoïdes et l'état de santé des abeilles y est bon. Toutefois, la pression de l'acarien varroa dans ces deux pays est relativement faible à cause de la présence accrue de l'abeille domestique africanisée, capable de s'épouiller elle-même.

    De plus en plus d'éléments suggèrent donc l'absence de corrélation directe entre l'utilisation des néonicotinoïdes et la détérioration de la santé des abeilles.

  • Que disent les spécialistes à propos des pertes d'abeilles ?

    Plusieurs spécialistes s'accordent à dire que la santé des abeilles est influencée par plusieurs facteurs et plus précisément, par leur interaction. Ces facteurs comprennent :

    • Les ravageurs et les maladies présents dans les ruches à travers tout le Canada, en particulier l'acarien varroa et les virus qu'il propage ainsi que le parasite intestinal Nosema ceranae.
    • La mauvaise alimentation des abeilles causée par le manque de nectar et de pollen, leur faible disponibilité et leur mauvaise qualité dans les zones où la biodiversité est limitée.
    • Le manque de connaissances sur la régie professionnelle et la salubrité des ruches.
    • La faible diversité génétique des abeilles domestiques qui diminue leur résistance aux ravageurs et aux maladies.
    • Le stress causé par le transport commercial des ruches sur de longues distances en vue de polliniser les différentes cultures saisonnières.
    • Les conditions météo inhabituelles.

    À la lumière des travaux en cours, les scientifiques considèrent que malgré le fait que plusieurs facteurs doivent être considérés, l'acarien varroa constitue le principal facteur en cause dans le déclin des colonies d'abeilles à différents endroits du globe et dans les pertes d'abeilles durant l'hivernage au Canada.

  • Que peut-on faire pour s'assurer que les semences traitées avec des néonicotinoïdes ne présentent pas de risques pour les abeilles domestiques ?

    Bien que le risque zéro n'existe pas et que plusieurs pesticides soient nocifs pour les abeilles, il est important de souligner que les abeilles sont classées parmi les insectes utiles et qu'elles ne sont pas ciblées par ces produits.

    Sans les abeilles et les autres pollinisateurs, plusieurs des cultures protégées par nos produits de phytoprotection n'existeraient pas. Comme les pollinisateurs jouent un rôle essentiel pour maintenir la vitalité et la productivité de l'agriculture, nous avons tout intérêt à protéger leur santé.

    L'homologation d'un pesticide requiert des études scientifiques pour évaluer sa sécurité pour les abeilles domestiques et les autres insectes utiles. Ces données sont examinées par les autorités réglementaires avant l'approbation et la commercialisation des produits au Canada et sont aussi utilisées pour établir les directives de l'étiquette et les précautions à prendre pour protéger les organismes utiles.

    Syngenta travaille aussi en étroite collaboration avec ses clients pour s'assurer que les mesures permettant de réduire la poussière sont mises en application dans toute la chaîne de valeur du secteur de la santé des semences. En collaboration avec CropLife et ses membres, Syngenta a développé également un ensemble de Pratiques de gestion exemplaires qui fournissent des lignes directrices quant à la manipulation des semences traitées avec un insecticide (principalement, les semences de maïs) de façon à réduire l'exposition des abeilles domestiques durant les opérations de semis.

    De plus, nos études ont montré que les cultures traitées avec des néonicotinoïdes n'ont aucun impact sur les colonies d'abeilles, et ce, même après plusieurs années d'exposition. Ces études incluaient l'exposition des abeilles au nectar, au pollen et à l'eau de guttation provenant de cultures traitées et à la poussière émise lors du semis. Ces faits ont également été vérifiés par des programmes de surveillance indépendants qui ont confirmé la sécurité d'utilisation de ces produits.

  • Que fait Syngenta pour protéger les abeilles dans l'environnement ?
    Syngenta travaille avec les apiculteurs, les autorités compétentes et les autres parties concernées afin de s'attaquer aux facteurs causant les mortalités d'abeilles. Ainsi, nous cherchons une gamme de solutions pour lutter contre les maladies et les ravageurs qui touchent les abeilles, incluant de nouveaux agents biologiques et chimiques pour maîtriser les parasites commel'acarien varroa et le parasite intestinal Nosema ceranae que l'on retrouve dans la grande majorité des ruches et qui occupent une place importante dans les discussions sur la santé des abeilles.

    Il existe également un besoin urgent de remédier au problème de pénurie alimentaire des abeilles et autres pollinisateurs. À cette fin, Syngenta a lancé le projet Opération Pollinisateurs au Royaume-Uni en 2005 pour favoriser la plantation, en bordure des champs cultivés, d'espèces productrices de pollen et de nectar qui fleurissent à différentes périodes de l'année. En trois ans seulement, le projet a permis d'augmenter plusieurs fois les populations d'abeilles et de revitaliser des espèces rares précédemment en voie d'extinction. Les populations d'insectes pollinisateurs autres que les abeilles ont aussi été multipliées par dix alors que les populations de papillons ont été multipliées par douze.

    Syngenta a étendu ce projet en lançant l'Opération Pollinisateurs au reste de l'Europe en 2008 en vue d'encourager les pratiques agricoles respectueuses des abeilles et d'assurer la disponibilité de plantes en fleurs quand les cultures agricoles ne produisent pas assez de pollen et de nectar pour répondre aux besoins des abeilles.

    Ici en Amérique du Nord, nous menons des études avec les universités afin de permettre l'expansion du projet Opération Pollinisateurs et sommes impliqués dans différentes initiatives pour promouvoir la biodiversité et favoriser l'habitat des pollinisateurs à la ferme. Pour en savoir plus..

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  • Pour en savoir plus sur les abeilles
    • Lors de ses vols nuptiaux, une reine s'accouple avec une douzaine de faux-bourdons environ mais ne s'accouplera plus jamais par la suite. Après l'accouplement, la reine peut produire plus de 1 000 œufs fertilisés par jour pendant 3 à 5 ans.
    • L'abeille mâle (ou faux-bourdon - petites abeilles mâles qui éclosent à la mi-été) ne peut se nourrir seul et doit quémander sa nourriture auprès des ouvrières (abeilles femelles).
    • Pour produire un kilo de miel, une colonie d'abeilles vole près de 40 000 kilomètres collectivement.
    • Quand les éclaireuses partent à la recherche de nourriture, elles suivent un parcours sinueux. Elles sont toutefois capables de revenir à la ruche en droite ligne grâce à leur habileté de navigation exceptionnelle.
    • Un faux-bourdon peut enfanter plusieurs filles, mais jamais aucun garçon. Cela est dû au fait que les mâles sont produits à partir d'œufs non fécondés.
    • L'œuf d'une future reine n'est pas différent de l'œuf d'une ouvrière. C'est la nourriture (gelée royale) avec laquelle la larve est alimentée qui détermine qui deviendra une reine.
    • Les bourdons ne forment jamais d'essaim; on peut donc favoriser l'installation d'un nid ou deux dans son jardin sans crainte.
    • Les bourdons ne produisent pas assez de miel pour la production commerciale, juste quelques grammes à la fois pour nourrir leurs petits.
    • Les bourdons ne piquent pas tous. Certains faux-bourdons n'ont même pas de dard.
    • Les bourdons sont moins agressifs que les abeilles domestiques. De façon générale, ils n'attaquent pas les humains, à moins que leur vie ne soit en danger.
    • Les bourdons ne perdent pas leur dard et ne meurent pas après l'avoir utilisé, comme c'est le cas pour les abeilles domestiques.
    • Si vous favorisez la présence du bourdon dans votre jardin, il vous le rendra en pollinisant vos fleurs, vos fruits et vos légumes et en vous donnant une excellente floraison.
    • Comme les autres abeilles, les abeilles domestiques ne peuvent voir la couleur rouge. Elles peuvent toutefois butiner les fleurs de couleur rouge car elles sont capables de déceler les rayons UV dans les fleurs.
    • Comme les autres types d'abeilles, l'abeille domestique possède 5 yeux : 3 yeux sur le dessus de la tête et 2 yeux composés, à multiples facettes hexagonales.

Identification

Les abeilles sont des insectes complexes et intéressants, mais elles ne sont pas toutes identiques. En fait, il existe divers autres insectes qui imitent les abeilles ou leur ressemblent beaucoup.

Honey Bee
Abeille domestique

La forme du corps de l'abeille domestique est semblable à celui de la guêpe, mais de couleur différente. L’abdomen est brun ou noir avec des bandes plus pâles qui l'encerclent.

Il y a divers types d'abeilles domestiques. Un des plus connus est l’abeille africanisée. Par contre, l'abeille domestique européenne ou occidentale est la plus utilisée pour la production de miel et la pollinisation des cultures commerciales.

Honey Bee: Queen
Abeille domestique: La reine

La reine est la mère de toutes les abeilles de la colonie. Elle mesure 25 mm de longueur et son abdomen est long et profilé. Il n’y a qu’une seule reine par colonie. Elle pond des œufs qui se transformeront en reines, en ouvrières ou en faux-bourdons. Les ouvrières la nourrissent et la protègent alors qu’elle se consacre entièrement à pondre des œufs dans chaque alvéole.

Honey Bee:Worker
Abeille domestique: Les ouvrières

Les ouvrières sont des femelles. Elles sont plus courtes que la reine (environ 20 mm de longueur). Comme leurs ovaires sont atrophiés, elles ne peuvent pas produire d'œufs normalement.

Honey Bee: Drone
Abeille domestique: Les faux-bourdons

Le faux-bourdon est une abeille mâle, plus grosse et plus corpulente que les ouvrières. Un peu plus court que la reine, le faux-bourdon semble toutefois plus gros à cause de sa forme. Sa fonction est de féconder la jeune reine.

Wasp
Guêpe

Les guêpes sont des insectes minces au corps jaune rayé de bandes noires. La majorité des espèces de guêpes (bien plus de 100 000 espèces) sont « parasites ». Presque chaque espèce d’insecte ravageur a au moins une espèce de guêpe qui s’en nourrit ou la parasite, ce qui fait des guêpes un élément essentiel de la régulation naturelle du nombre d’insectes, ou lutte biologique naturelle.

Hawk Moth
Sphynx

Le sphynx a une envergure considérable (entre 9 et 13 cm). Il s'introduit souvent dans les ruches à la tombée de la nuit pour dérober du miel. Les sphynxs ne s'attaquent qu'aux colonies d’abeilles domestiques. Leur cuticule épaisse et leur résistance au venin leur permettent de pénétrer dans la ruche et d’y circuler impunément grâce à leur odeur, semblable à celle de l’abeille.

Hornet
Frelon

Le frelon est une espèce de guêpe de plus grande taille. La reine mesure de 25 à 50 mm de long; les mâles et les ouvrières sont plus petits. Les frelons sont des carnivores qui se nourrissent de nombreuses espèces d’insectes considérés comme ravageurs dans le jardin ou à la ferme. Ils sont également connus pour s’attaquer aux abeilles domestiques.

The Africanized honey bee
Abeille africanisée

L'abeille africanisée appartient à la même espèce que l’abeille domestique européenne. Introduite au Brésil à partir de l’Afrique du Sud, cette abeille est adaptée à des saisons plus chaudes et plus longues que l'abeille domestique européenne. Les abeilles africanisées ne stockent pas autant de miel en prévision de l'hiver que les abeilles domestiques européennes ou occidentales.

Bumble bee
Bourdon

Le bourdon est dodu et velu, et son corps est rayé de bandes noires et jaunes. Il est généralement plus gros que l’abeille domestique. Les bourdons construisent souvent leur nid sous terre ou dans les arbres ou les herbes épaisses, et ils vivent habituellement en colonies plus petites que les abeilles domestiques.

Causes de stress chez les abeilles

L'interaction entre l'agriculture et les abeilles est des plus délicates. Elle repose sur un équilibre précis, lequel est caractéristique de l'écologie. Les abeilles se nourrissent du pollen et du nectar des plantes, alors que plusieurs plantes cultivées ont besoin des abeilles pour leur pollinisation. Mais l'habitat agricole n'est pas toujours optimal pour la survie de ces dernières.

Bien que le nombre total de colonies d'abeilles domestiques se soit accru d'environ 45 % depuis 1969 dans le monde, on observe ces dernières années une détérioration de la santé des abeilles domestiques, et par conséquent, du nombre de colonies et des populations en général. De nombreuses explications ont été proposées. De l'avis scientifique général, cette détérioration résulterait d'un ensemble de facteurs agissant de concert, les principaux étant l'acarien parasite varroa, les virus transmis par plusieurs acariens, le parasite intestinal Nosema ceranae, et la perte d'habitats et de sources d'aliments adéquats. Toutefois, ces pertes ne sont pas uniformes à travers le monde et peuvent même varier à l'intérieur des pays ou des régions affectées.

Picture of a bee
  • Acariens et autres parasites

    Les abeilles domestiques subissent l'attaque de divers acariens et autres parasites, et leurs larves souffrent de nombreuses maladies bactériennes contagieuses.

    Mite

    Dans les ruches à travers le Canada, on a constaté la présence d'acariens parasites comme le varroa (un vecteur de maladies), de virus et d'autres agents pathogènes, dont le parasite Nosema nouvellement arrivé au pays. Les acariens du genre varroa ont été aperçus pour la première fois dans les ruches canadiennes dans les années 1980, et ont été vite identifiés au nombre des principaux responsables de la diminution du cheptel d'abeilles au Canada et dans d'autre régions du monde.

    On sait également que la microsporidie parasite du genre Nosema et de nombreux virus provoquent la dysenterie et la paralysie chez les abeilles adultes.

    Trois genres d'acariens parasites suceurs de sang sont particulièrement néfastes et nuisent actuellement aux abeilles mellifères sauvages à travers le monde : varroa; tropilaelaps et acarapis. Ce dernier, l'acare de l'abeille, vit dans le système respiratoire des abeilles adultes, tandis que le tropilaelaps se nourrit à la surface du corps des larves d'abeilles et le varroa, sur le corps des adultes et des larves.

    Au cours des dix dernières années, ces acariens ont tué des milliers de colonies d'abeilles domestiques au Canada.

    Par des programmes de sélection génétique, les scientifiques tentent de développer des souches d'abeilles domestiques tolérantes à ces acariens. Quelques pesticides combattent ces acariens dans la ruche, mais avec une efficacité limitée, les acariens ayant développé de la résistance envers certains de ces produits.

  • Monoculture et perte d'habitats

    Pour l'ensemble des pollinisateurs, la perte des habitats propices à leur survie est un problème majeur. Ainsi, la raréfaction des milieux riches en fleurs sauvages et les vastes superficies consacrées à la monoculture (c.-à-d. où l'on ne pratique qu'une seule culture) sont une grande préoccupation à cet égard.

    Agricultural crop

    Dans les régions pauvres en biodiversité, y compris de nombreuses zones urbaines, la quantité, la disponibilité et la qualité du nectar et du pollen sont compromises, ce qui peut nuire à l'alimentation des abeilles. Quand les jardiniers réalisent des aménagements dépourvus de fleurs ou comprenant des fleurs pauvres en pollen et en nectar, les abeilles et les autres pollinisateurs ne trouvent tout simplement pas assez de nourriture pour survivre.

    De nombreuses espèces d'abeilles sauvages dépendent d'habitats particuliers et souffrent démesurément de la raréfaction de ceux-ci et de leur biodiversité, tant dans les banlieues qu'en milieu agricole.

    C'est pourquoi Syngenta appuie des projets destinés à améliorer l'habitat des pollinisateurs.

  • Pesticides

    Bien que les abeilles soient des insectes utiles non visés par les pesticides, certains de ces produits sont toxiques pour elles et peuvent même les tuer s'ils sont mal utilisés et de façon non conforme aux Pratiques de gestion exemplaires.

    agricultural equipment

    Les dommages causés aux abeilles par les pesticides sont généralement très limités car ils résultent d'expositions aiguës rares et de courte durée.

    Les pesticides à base de néonicotinoïdes sont employés de façon sécuritaire dans le monde entier depuis plus de dix ans, y compris au Canada, sur des millions d'hectares de champs cultivés.

    Sur la base de certaines recherches théoriques, des scientifiques ont émis l'hypothèse que les pesticides seraient directement responsables de la perte de colonies d'abeilles, même lorsqu'ils sont appliqués suivant les directives de l'étiquette. Jusqu'à présent, aucune expérience au champ ne prouve cela de façon claire.

  • Gestion des abeilles et des ruches

    La présence répétée du varroa, d'autres acariens parasites et de bactéries dans les ruches d'abeilles rend urgente la recherche de nouveaux outils pour aider les apiculteurs à combattre ces infestations de plus en plus graves.

    Honey bee hive

    À titre de propriétaires d'élevages dont la santé est essentielle à l'agriculture, les apiculteurs profiteraient d'une réglementation visant à soutenir la santé des abeilles. À l'heure actuelle, les règles de sécurité pour les abeilles sont pratiquement inexistantes.

    Une connaissance détaillée de la régie professionnelle et hygiénique des ruches ainsi que la mise en application des bonnes pratiques de gestion des ruches sont cruciales

    Depuis trop longtemps, l'apiculture est une profession sous-estimée et sous-évaluée, et il est nécessaire que ça change.

  • Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles

    Le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles (SECA) est un phénomène caractérisé par la disparition subite des abeilles ouvrières d'une ruche ou de toute une colonie. Bien qu'il n'ait pas été observé au Canada jusqu'à présent, le SECA fait l'objet d'une attention soutenue.

    honey comb

    Le SECA est donc un phénomène très spécifique et, bien que des disparitions de ce genre aient été observées depuis les débuts de l'apiculture, l'expression syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles a été créée en référence à la hausse considérable de la disparition des colonies d'abeilles domestiques aux États-Unis à la fin de 2006.

    On a identifié plusieurs causes possibles à cet effondrement du cheptel. En 2007, certains ouvrages faisant autorité ont attribué le problème à des facteurs biotiques tel que le varroa et les maladies (dont celles causées par l'organisme pathogène Nosema apis et le virus israélien de la paralysie aiguë de l'abeille). Le stress relié aux variations climatiques, la malnutrition et la transhumance (apiculture pastorale) sont d'autres explications avancées. Enfin, les scientifiques ont également émis l'hypothèse que le SECA résulterait d'une combinaison de nombreux facteurs et non d'une cause unique.

  • Malnutrition

    Dans des régions pauvres en biodiversité, la quantité, l'accessibilité et la qualité du pollen et du nectar sont compromises, ce qui peut nuire à l'alimentation des abeilles.

    garden

    Comme nous le mentionnons dans d'autres sections de ce site, la qualité des sources d'alimentation des abeilles diminue depuis quelques années.

    De nombreux milieux abritant des fleurs indigènes, lesquelles contribuent de façon importante au régime alimentaire des abeilles, ont disparu à cause des pratiques agricoles et du développement des banlieues.

    Plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer l'alimentation des abeilles dans les zones agricoles, y compris des projets appuyés par Syngenta visant la restauration d'habitats propices aux pollinisateurs. En zones urbaines et suburbaines, le semis et la plantation de fleurs sauvages et de plantes indigènes (qui fournissent des sources variées d'aliments aux abeilles) aideront à attirer non seulement les abeilles et les papillons, mais aussi d'autres pollinisateurs et espèces sauvages.

  • Transhumance

    D'autre part, il est connu que le transport des ruches sur de longues distances en vue de fournir des services de pollinisation (transhumance ou apiculture pastorale) occasionne un stress significatif chez les abeilles.

    Truck in flowering field

    La location de ruches d'abeilles est un élément majeur de l'agriculture moderne, compte tenu que le niveau de production actuel ne pourrait être assuré uniquement par les pollinisateurs indigènes.

    TLe transport des ruches sur de longues distances pour assurer des services de pollinisation est cependant reconnu pour stresser les colonies d'abeilles.

    Les spécialistes soupçonnent d'ailleurs que le transport de colonies entières sur de longues distances pour la pollinisation des cultures - par camion et même par avion - contribue à la prolifération des virus et des acariens d'une colonie à l'autre en raison du mélange avec les abeilles locales.

    De plus, le mouvement et la réinstallation continuels imposés par la transhumance sont une source de stress et de perturbation pour toute la ruche. Cette dernière s'en trouverait fragilisée face aux autres sources de stress telles que la maladie ou les acariens nuisibles.

  • Facteurs climatiques

    On sait aujourd'hui que la variabilité et l'instabilité du climat ont une influence majeure sur la santé des abeilles, en particulier en ce qui a trait à leur survie pendant l'hiver. Les changements climatiques pourraient aussi expliquer l'arrivée, ces dernières années, de nouveaux parasites et prédateurs des abeilles.

    Honey bee hives in winter

    Les abeilles mellifères sont extrêmement sensibles aux variations du climat. Ainsi, une température suffisamment élevée et une pluie juste suffisante favoriseront la production de nectar par les fleurs et la productivité de la colonie. À l'inverse, la sécheresse et la pluie incessante affectent la productivité des colonies. Des températures nettement plus fraîches que la normale saisonnière auront également un impact sur la santé des abeilles jeunes ou immatures. Certaines d'entre elles mourront et les survivantes seront plus sensibles aux maladies une fois adultes.

  • Génétique

    Au fil des siècles, l'élevage des abeilles pourrait avoir affaibli génétiquement les colonies d'abeilles. À la suite des nombreux croisements effectués, les abeilles domestiques sont moins agressives et produisent plus de miel que les abeilles sauvages, ce qui pourrait les affaiblir face aux parasites et aux maladies

    Honey bee swarm

    Pour la même raison, un grand nombre d'abeilles proviennent d'un petit nombre de reines, un phénomène qui réduit la diversité génétique dans les populations d'abeilles domestiques.

    Étant donné le faible nombre de races d'abeilles domestiques, celles-ci souffrent déjà, par ce fait, d'un manque de variabilité génétique. Tout cela constitue un risque accru de maladies héréditaires, de perte de vigueur et de vitalité, ainsi que de sensibilité aux maladies infectieuses.

  • Prédateurs

    De nombreux prédateurs se nourrissent des abeilles ou de leur miel, ce qui peut affaiblir les colonies.

    Image of a bird

    Certains amphibiens et oiseaux attrapent les butineuses près de l'entrée de la ruche et divers insectes attaquent les abeilles lors du butinage et peuvent ensuite pénétrer dans le nid ou la ruche et s'emparer des larves. Les ours et les renards s'attaquent aussi aux ruches et y causent des dommages significatifs, pouvant détruire de nombreuses colonies chaque année.

    Pour des raisons tout à fait différentes, les humains sont les principaux prédateurs des abeilles mellifères; ils ignorent souvent que la plupart des espèces d'abeilles mellifères ne sont pas agressives et ne piquent que lorsqu'elles se sentent menacées.