Moisissure blanche : biologie de la maladie
La moisissure blanche hiverne sous forme de sclérotes (structures dormantes noires, rigides et de forme irrégulière) dans le sol ou dans les débris de plants de pommes de terre. Les sclérotes se forment à l’intérieur ou à la surface des tiges infectées et peuvent survivre dans le sol pendant au moins trois ans. Lorsque la fertilité du sol est élevée, le couvert végétal dense et l’humidité élevée, les sclérotes situés près de la surface du sol germent pour former des structures appelées apothécies, qui se développent à l’ombre du couvert végétal et libèrent des spores. Ces dernières infectent les feuilles et les fleurs quand les surfaces du plant sont mouillées pendant une longue période (48 heures ou plus, par exemple). Les pétales infectés qui tombent et restent accrochés aux tiges ou aux feuilles provoquent d’autres infections. Par temps sec, les sclérotes germent et produisent du mycélium qui pénètre dans les tiges au niveau du sol.
Une fois que la moisissure blanche a infecté les tiges les plus basses, elle draine les nutriments du plant, ce qui limite le rendement. Comme elle peut infecter presque toutes les plantes à feuilles larges, il existe de nombreux hôtes intermédiaires, y compris les mauvaises herbes, le canola et le soya. Le vent peut aussi transporter les spores de la moisissure blanche sur de longues distances. La moisissure blanche prolifère à des températures variant de 15 à 25 °C et dans des conditions humides.