Flétrissure verticillienne (verticilliose) (Verticillium albo-atrum, Verticillium dahliae)

Flétrissure verticillienne (verticilliose) : biologie de la maladie

La flétrissure verticillienne est transmise principalement par le sol, mais peut aussi l’être par les tubercules de semence. Le stress associé à la chaleur, à la sècheresse, aux carences en éléments nutritifs et aux dommages causés par les insectes est propice à l’apparition de cette maladie. Avec la production répétée de pommes de terre dans les mêmes champs, les champignons pathogènes s’accumulent dans le sol, où ils peuvent survivre pendant de longues périodes. Ils sont transportés par tout ce qui déplace le sol : machinerie agricole, chaussures, animaux, eau, vent, etc. Ils peuvent également être hébergés par d’autres espèces cultivées ne présentant pas de symptômes visibles de la maladie.

Le champignon s’introduit dans le plant par les racines et se propage vers le haut dans les tissus vasculaires, restreignant l’absorption d’eau et infectant les tiges, les pétioles et les feuilles.

On observe les symptômes de la maladie sur des îlots de plants partout dans les champs. D’ordinaire, les premiers symptômes apparaissent immédiatement après la floraison, d’abord sur les feuilles du bas. La partie comprise entre les nervures des feuilles se met à jaunir. Plus tard, les symptômes se déplacent vers le haut du plant pour atteindre les plus jeunes feuilles. Au début, un côté des feuilles vire au jaune et flétrit. Puis, le jaunissement gagne toute la feuille. Il est suivi d’un brunissement et d’une nécrose.

Le tissu vasculaire des tiges infectées brunit lui aussi. Il est facile de repérer les plants infectés ou morts, car ils sont plus hauts que les autres plants; il s’agit d’un état appelé « effet drapeau ».

Dans les tubercules, l’anneau vasculaire vire au brun. Cette décoloration vasculaire brune commence au talon (attache au stolon) et ne se prolonge ordinairement pas plus loin que la moitié du tubercule.

En raison de ces dommages, la culture parvient rapidement à son dernier stade de vieillissement, soit environ trois ou quatre semaines avant la maturité des tubercules, qui n’atteignent pas leur taille maximale. Il s’ensuit de lourdes pertes de rendement.