Nématode à kyste du soya (NKS) (Heterodera glycines)

Nématode à kyste du soya (NKS) : biologie de la maladie

Chaque nématode femelle peut pondre plus de 200 œufs, capables de survivre en dormance dans le sol pendant plus de 10 ans. Au printemps, quand les températures et les taux d’humidité sont adéquats, les jeunes NKS vermiformes éclosent dans le sol. Les racines du soya sont mises à profit par ces juvéniles, qui n’ont aucun mal à y pénétrer et à y former leur site d’alimentation. Celui-ci, appelé syncytium, constitue une voie d’entrée pour d’autres agents pathogènes et augmente la vulnérabilité du plant à un certain nombre de pathogènes du sol, comme Pythium, Rhizoctonia, Phytophthora et Fusarium.

Les plants de soya présentent un rabougrissement variant de léger à grave, accompagné d’une chlorose légère à grave. La baisse de rendement survient graduellement, sur plusieurs années. La nodulation est réduite, et la fermeture des rangs lente. Les symptômes peuvent être semblables à ceux d’une carence en azote ou en potassium. Il y a un certain dépérissement des racines. De minuscules kystes apparaissent à leur surface, d’abord de couleur blanche ou jaune : ce sont les nématodes femelles, en forme de citron. Ces kystes tournent ensuite au brun foncé avec le temps. Ils sont beaucoup plus petits que les nodules d’azote présents sur les racines. Dans les champs infestés, on voit souvent des zones circulaires ou ovales de plants affectés. Si vous suspectez une infestation de NKS, vérifiez s’il y a des kystes sur les racines. La Plant Health Initiative et le North Central Soybean Research Program ont préparé un guide exhaustif sur la lutte contre le NKS (en anglais seulement).