Mildiou (Phytophthora infestans)

Mildiou : biologie de la maladie

Le champignon du mildiou hiverne dans les tubercules atteints. Les spores sont transportées par le vent depuis les tas de pommes de terre de rebut jusqu’aux plants en croissance. Si on sème des tubercules légèrement infectés, le champignon peut se propager aux nouvelles pousses. Certaines souches du champignon peuvent aussi survivre dans le sol sous forme de spores dormantes. Dans la culture, les spores produites par la croissance du champignon sont dispersées par le vent et les éclaboussures de pluie, et peuvent infecter les tubercules par l’eau qui percole dans le sol ou pendant les opérations de récolte.

Le mildiou est une des maladies de la pomme de terre les plus dévastatrices. Il suffit d’un seul plant infecté dans tout un champ pour provoquer une épidémie. S’il n’est pas maîtrisé et que les conditions météos favorisent son développement, le mildiou peut dévaster un champ de pommes de terre en cinq à sept jours. En entrepôt, quelques tubercules légèrement infectés peuvent entraîner une pourriture importante.

Dans le champ, les lésions sur les feuilles et les tiges, qui au début sont vert foncé et huileuses (aqueuses), deviennent rapidement brunes et friables. Sur les tiges et le dessous des feuilles atteintes, un mycélium blanc apparaît au pourtour des lésions par temps humide; celui-ci peut se propager rapidement et détruire le feuillage. Sur les tubercules, les lésions superficielles sont enfoncées, irrégulières et concentrées autour des yeux. Les tissus internes sont marbrés et rouges jusqu’à 2 cm de la surface.