La fusariose de l’épi est caractérisée par une moisissure rosâtre-orange ou blanche; l’infection commence à l’extrémité de l’épi et, dans les cas graves, descend vers la base. En règle générale, un mycélium rougeâtre ne colonise qu’une partie de l’épi, mais dans les cas graves, l’enveloppe et l’épi peuvent fusionner.
Parfois, le champignon peut apparaître comme une moisissure de couleur blanche, ce qui rend difficile la distinction avec la fusariose de l’épi et du grain. Cet agent pathogène peut produire de nombreuses toxines, notamment le désoxynivalénol (vomitoxine ou DON), la zéaralénone (ZEN) et la toxine T-2. Si le grain doit être utilisé pour l’alimentation animale, effectuez des tests visant à déterminer les niveaux de mycotoxines.
En 2018, de nombreuses régions de l’Ontario ont connu un début de saison difficile et un stress dû à la sécheresse avant la sortie de la panicule. Tout stress sur les plantes les rendait plus vulnérables aux maladies.
Voici quelques autres facteurs importants qui ont contribué aux niveaux élevés de DON dans de nombreuses cultures en 2018 :
- De nombreux champs ont levé de manière inégale, principalement en raison des conditions de semis difficiles. Une levée inégale peut provoquer une apparition inégale des soies d’un plant à l’autre. Les épis des plants levés plus tard ont tendance à être plus petits. Ces épis plus petits auraient une enveloppe plus serrée.
- Le stress dû à la sécheresse lors de la floraison femelle peut ralentir l’apparition des soies ou provoquer une apparition inégale de celles-ci, ce qui allonge la durée pendant laquelle l’épi est exposé à l’inoculum de la fusariose de l’épi.
- Tout ce qui empêche les épis de se remplir jusqu’au bout provoquera une fermeture plus serrée des enveloppes. Les enveloppes qui s’étaient fermées de manière plus serrée étaient plus vulnérables à une infection. Cela peut être influencé par les caractéristiques des hybrides ou des facteurs tels que le stress dû à la sécheresse, une faible fertilité ou la compaction.
- Les épis dressés à la verticale présentaient plus de moisissure visible que les épis qui pendaient, ce qui permettait à l’humidité de s’en échapper. Les épis dressés peuvent être une caractéristique de l’hybride.
- S’il y avait un deuxième épi plus petit sur une plante, les niveaux d’infection semblaient être bien plus élevés.